Raid Bretagne en kayak de mer (août 2020) d’île en phare : Trégor-Goëlo
Le groupe loisir devait partir initialement en Finlande, mais pour cause de restrictions de voyage liés à la Covid-19, nous avons dû trouver un plan B en urgence. Après étude de plusieurs propositions, nous avons choisi démocratiquement la destination Bretagne proposée par Catherine et Bertrand. S’en sont suivies deux semaines d’intenses préparations pour ce départ in extremis.
Nous partons donc pour une randonnée itinérante de 7 jours en Bretagne. Nous serons accompagnés d’Agnès Pénisson de Planète Kayak (https://planetekayak.fr). Ce raid en kayak de mer a lieu d’île en phare le long des côtes du Trégor Goelho du 10 au 16 août 2020 pour près de 150 km de navigation en Côte d’Armor.
Dimanche 9 août 2020
Nous passons une journée de transport par la route avec le minibus du club, une remorque et nos 8 bateaux. Le soir venu, nous nous mettons tout de suite dans l’ambiance locale et faisons un repas à base de galettes bretonnes à la farine de sarrasin, cuisinées par Hugo, en profitant du coucher de soleil au camping « Les Plages de Beg Léguer ». Et en dessert un gâteau russe préparé par Tatiana. Pour terminer la journée avec une note iodée, nous faisons une petite balade digestive jusqu’à la plage et découvrons notre terrain de jeux pour les jours à venir.
Chaque jour les 2 repas du midi et du soir seront affectés à une personne du groupe qui en sera responsable du transport et de la préparation. Les menus ont été préparés collectivement avant le départ. Il en ira de même pour ce compte rendu de notre rando : un jour, une personne. Voici le récit de notre aventure.
Lundi 10 août 2020 : Trébeurden – Île Renote à Trégastel (18 km), Hugo
Pour cette première journée, beaucoup de logistique : levé tôt et rendez-vous à 9h au port de Trébeurden où nous déchargeons nos bateaux et tout le matériel. Nous nous répartissons sous la conduite de Tatiana la nourriture et le matériel collectif de bivouac. Tout ça à emporter ? Il faut faire des choix drastiques ! La louche va beaucoup nous manquer… Nous faisons la rencontre d’Agnès qui guidera le groupe toute la semaine. Un briefing et nous embarquons.
Hugo a conçu le menu du jour : salade mexicaine, facile à composer et qui ne nécessite aucune cuisson, vite fait bien fait. En dessert : fruits de saison, fromages (beaucoup !) et chocolat. Cette formule reviendra chaque jour ponctuer nos repas. Notre pause casse-croûte sur l’Île Aval en face de Keryvon nous donne l’occasion d’une première baignade bienvenue dans une eau d’à peine 17°C. Mais le soleil éclatant nous réchauffe vite.
Cette première journée de navigation nous met dans le bain : la côte de granit rose magnifiée par le soleil, les plages de sable fin, l’eau turquoise et la zone d’estran qui change au fil des heures. Quel dépaysement ! Nous faisons une pause entre l’Île de Seigle et l’Île aux Lapins en face de la Plage Grève Rose. Site magnifique. C’est l’occasion de se dégourdir les jambes et de se baigner encore une fois. On découvre la flore et la faune aquatique : des petites crevettes nous accompagnent dans notre marche pieds nus dans l’eau.
Nous poursuivons notre rase cailloux jusqu’à l’Île Renote à Trégastel où nous montons notre bivouac sur une plage publique au coucher du soleil. Hugo prépare un délicieux poulet basquaise complété par une platée monstrueuse de riz a peine entamée, qui servira pour la salade (de riz !) du lendemain.
Mardi 11 août 2020 : Île Renote – Archipel des 7 îles – Grève Rose (24 km), Bertrand
Lever sur la plage de l’île Renote sous une brume grise et épaisse.
Détermination du cap pour l’archipel des Sept Iles en tenant compte du courant d’ouest attendu.
Agnès nous rappelle les règles de sécurité liées à la navigation dans la brume, vérifions le matériel et pour finir prenons chacun un numéro et nous comptons (« voilà notre humanité réduite à un numéro »).
Hugo pagaye en tête, un œil rivé sur son compas. Nous le suivons en silence.
Après ¾ d’heure de navigation, nous nous arrêtons pour écouter le fracas des vagues sur les rochers alors que les îles ne sont toujours pas en vue.
Le soleil perce juste et un voilier précédé de peu par le ronronnement de son moteur fend la brume et nous coupe la route à bonne allure.
Après passage sur quelques hauts fonds qui perturbent le courant, nous atterrissons sur l’île Bono, plus à l’est que prévu. Nous rejoignons en rase-cailloux la cale de l’île aux moines pour une courte pause.
Destination l’île Rouzic pour notre rendez-vous avec les fous.
En 1912, le lieutenant Hémery dénonce le massacre des macareux moines par les chasseurs sur les côtes nord de la Bretagne, la Compagnie des chemins de fer de l’Ouest y organisant notamment des safaris. Il crée alors une sous-section de la Société nationale d’acclimatation de France, appelée « Ligue pour la protection des oiseaux »4. C’est la naissance de la LPO. Cette naissance en janvier 1912 est basée sur la non application de la loi de 1902 sur la Protection des Oiseaux utiles à l’Agriculture décidée à Paris. Son premier président est l’ornithologue Louis Magaud d’Aubusson (1847-1917). De ce même élan en septembre 1912 est née la Réserve naturelle des Sept-Îles, première réserve de France (privée jusqu’en 1976). [Wikipedia]
Nous sommes accueillis en premier par une forte odeur de guano puis par le vacarme de la colonie de fous de Bassan la plus méridionale d’Europe et l’unique en France. 20 000 nids dont quelques uns malheureusement garnis de plastique.
Un phoque nous donne le signal du retour car un premier bateau de touristes arrive du continent.
Déjeuner au pied du fort de l’île aux moines et en face de l’île plate et de sa colonie de limicoles.
Visite du fort.
Retour vers le continent qui reste caché dans la brume : cap sur l’île aux lapins puis la grève rose pour le bivouac.
Mercredi 12 août 2020 : Grève Rose à Trégastel – Île des Femmes à Penvénan (25 km), Serge
7h du mat, j’émerge de ma tente humide et observe avec satisfaction le niveau de la mer qui est redescendu durant la nuit. Poussé par un besoin pressant et le thé du soir, je me suis levé et me suis retrouvé, après moins de 3 mètres de marche, les deux pieds dans la Manche au beau milieu de la nuit ! Nous bivouaquons sur la Grève rose dans un coin de plage sablonneux à la limite des rochers et un peu surélevé, sur la commune de Trégastel.
J’ installe le réchaud et lance une marmite d’eau à bouillir pour les thermos et le p’tit déj. Agnès est déjà opérationnelle, admirable qualité dont je suis totalement dépourvu en ces heures matinales. Un rythme quotidien s’ insinue dans le quotidien du groupe : petit déj, rangement du campement avec option tente mouillée, portage des kayaks jusqu’à la grève, chargement des caissons étanches + briefing.
Programme du jour : navigation en rase cailloux le long de la côte rocheuse et des îlots, visite d’ un moulin à marée, traversée de la baie de Perros Guirec, pause repas, avant de rejoindre l’île aux femmes.
Le temps est frisquet et c’est dans la brume que débute la navigation. Nous repassons par des endroits déjà longés : ile aux lapins, ile Renote et le soleil apparaît . Nous circulons entre les rochers acérés où Alice place avec aisance son kayak. Perso, je suis plutôt en mode racle-cailloux et de temps à autre le grincement du carbone des pales sur le granit me rappelle à quel point ma technique est approximative. Notre championne en mal de sensations improvise quelques esquimautages pour se rafraîchir. Quelques coups de pagaie plus loin, nous rentrons dans une baie pour visiter le moulin à marée de Ploumanach, un nom pareil, ça ne s’ invente pas… Nous doublons plus tard le phare de Men Ruz, détruit pendant la 2nde guerre mondiale, il a été reconstruit dans le superbe granit rose local.
Cap à l’ Est, nous traversons la large baie de Perros Guirec. 5 km plus loin nous contournons la pointe de l’ ile Tomé où nous accostons pour la pause repas. Taboulé au menu, avec ce petit goût de persil et de menthe fraîche que l’ on ne s’ attendrait pas à trouver après plusieurs jours de kayak en autonomie.
L’ après midi, nous longeons l’ ile et poursuivrons notre navigation avant d’accoster sur l’île des femmes. Cet endroit de services sexuels tarifés sera notre bivouac. L’emplacement s’ avère accueillant sous de grands pins où j’improvise une recette familiale un poil customisée, en rajoutant du thon et troquant le piment pour quelques gouttes de tabasco : penne sauce arrabiata.
Le limoncello aidera à sombrer dans un sommeil réparateur.
Jeudi 13 août 2020 : Île des Femmes – Le gouffre de Plougrescant – Île d’Er (19 km), Catherine et Bertrand
Départ de l’île aux Femmes sous un ciel maussade. Nous traversons le chenal de Port Blanc et profitant de la marée montante passons près de l’île Saint-Gildas ; survolant la route qui la relie au continent – submergée à cette heure – nous rejoignons la côte.
Nous longeons la côte en rase cailloux jusqu’à la plage du gouffre de Plougescant où s’improvise pendant la préparation du déjeuner et sous le soleil une initiation au kayak de mer pour les enfants présents.
Visite pédestre du gouffre et vue sur le Castel Meur (aussi appelée « maison entre les deux rochers »).
Re-visite du gouffre, mais cette fois par la mer.
Passé la pointe du Château, nous suivons quelques vieux gréements en direction de Pors Hir pour un ravitaillement par l’épicier du village près du camping de Beg Ar Vilin (alias « La pointe du Moulin »), qui nous fournira également de l’eau douce.
Nous traversons la baie, faisons le tour de la petite Ile et commençons à débarquer sur l’île d’Er qui lui fait face.
Les propriétaires de passage n’accueillent pas cette invasion de barbares hirsutes prenant d’assaut leur grève avec bienveillance et après de longs rappels aux droits maritime et îlien nous demandent de décamper (au sens propre du terme) de l’autre côté de l’île.
Un long détour plus tard, nous posons donc notre bivouac à quelques centaines de mètre à vol de mouette de l’autre côté de l’île, sur une grande plage qui accueille également une colonie d’oiseaux de passage, sans domicile fixe comme nous.
Vendredi 14 août 2020 : Île d’Er – Île Morbic (23 km), Catherine
Bivouac sur l’estran de la plage Est de la Grande île d’Er. L’île d’Er est une île trégorroise située au large de la commune de Plougrescant, accessible à marée basse. L’intérieur de l’île est une propriété privée. Avis aux amateurs ! L’intérieur de l’île est mis en vente à l’automne 2013 pour 2,28 M€. Le prix était descendu à 1,7 M€ en 2016.
Stockage des déchets pétroliers : En 1967, en 1978 puis 1980, lors des naufrages du Torrey Canyon, de l’Amoco Cadiz et du Tanio , les déchets mazoutés issus des marées noires sont stockés, dans des fosses creusées sur l’île, en urgence et par réquisition de l’état. Ces déchets sont « oubliés » jusqu’en août 2008.
Dans le cadre du site pilote Natura 2000 du Trégor- Goëlo, un bilan environnemental de l’île conclu au maintien du statu quo, en raison de son équilibre environnemental. En 2008, l’association écologiste Robin des Bois a déposé une plainte visant à vidanger les fosses, demande relayée par la presse écrite et l’émission Thalassa. Les pouvoirs publics ont alors diligenté une nouvelle étude pour en examiner le bien-fondé. En 2011, une opération de vidange et d’évacuation de ces déchets est organisée par l’État à l’aide d’hélicoptères.
Puis, après avoir traversé les îlots rocheux des Duono, nous avons rejoint et navigué autour du Phare des Héaux de Bréhat. Il signale l’extrémité ouest de la baie de Saint-Brieuc et balise l’entrée du chenal du Trieux vers l’île de Bréhat. Il est classé au monument historique depuis le 23 mai 2011. Phare construit en 1831 sur le récif « des Épées de Tréguier » submergé à chaque marée et encerclé par des courants violents et des déferlantes. Le projet est modifié et confié à Léonce Reynaud, jeune ingénieur de 32 ans. Il s’agit de construire un phare « de premier ordre » innovant. Le bâtiment est composé par deux volumes distincts : un premier bloc, très massif est construit sur le modèle des phares britanniques d’Eddystone et de Bell Rock, une tour plus légère place ensuite la lanterne à sa hauteur définitive. Les blocs de granite sont taillés à terre, numérotés puis acheminés sur place pour y être assemblés. Le feu s’illumine enfin le 1er février 1840, en haut d’une tour massive de 47 mètres. En août 1944, il est partiellement détruit puis reconstruit et surélevé d’un étage pour atteindre les 57 mètres actuels. C’est le plus haut phare français de haute mer.
Puis nous avons contourné par le nord, l’archipel d’Olonnes composé de 5 îlots dont le STALLIO BRAS où nous avons déjeuné et découvert :
Le Sillon de Talbert classé comme réserve naturelle: étroite langue de 35 m, faite de sable et de galets, façonnée par les courants opposés du Trieux et du Jaudy. Cette flèche minérale protège le chenal se glissant entre Paimpol et Bréhat. Aux raisons géologiques qui expliquent la formation du Sillon, on peut préférer de romantiques légendes…
Merlin aurait bâti cette voie en déversant des millions de cailloux afin de rejoindre la fée Viviane ou Morgane, sur l’île de Talbert, se serait éprise du roi Arthur et pour le rejoindre, aurait jeté s cailloux vers le littoral, qui se multiplièrent en millions de galets…..
- Intérêt botanique : le chardon bleu, le chou et le radis marin.
- Intérêt ornithologique : terrain idéal de nidification pour les Sternes naines, courlis, tourne-pierres, cormorans
- Pour les goémoniers : au rythme des marées, certains paysans marins viennent encore récolter du goémon pour amender les champs à terre.
- Intérêt conchylicole : palourdes, praires, crevettes, étrilles
Enfin nous avons repris notre périple et profiter de la fin du courant du flot pour rejoindre
L’île Modez ou Maudez (avec une chapelle qui a évolué dans le temps : Oratoire de ST Maudez). C’est une île située dans l’archipel de Bréhat, sur la commune de Lanmodez, difficilement accessible à pied sec, en raison du fort marnage. En période de mortes eaux, l’île est isolée du continent. Elle est longue d’un kilomètre environ sur 250 mètres de large au maximum et orientée sud-ouest/nord-est.
C’est une île privée, où des chiens nous ont donné un aperçu de l’accueil chaleureux réservé aux personnes non gratae.
Ce qui nous était égal, puisque nous nous sommes dirigés vers l’amer à la pointe Nord Ouest de Bréhat, avons longé sa côte Nord et profité de quelques passes à cailloux.
Nous avons contourné le phare du Paon, où Marie-Perrine Durand, première femme gardienne de phare en France a exercé pendant 39 ans jusqu’à sa mort en 1933. Phare dynamité en 1944 et reconstruit en 1948 en porphyre rouge.
Nous nous sommes dirigés vers la petite île Morbic, où nous avons pu nous baigner et planter nos tentes à l’abri des regards.
Samedi 15 août 2020 : Île de Bréhat (20 km), Claude
Il n’est pas encore 10 h, la météo est très belle et nous quittons notre bivouac de l’île Ar Morbic, à la découverte de Bréhat, et ses 87 îlots qui s s’égrène à l’extrémité de la baie de Saint-Brieuc.
Protégée du gel par le Gulf Stream, l’endroit a la réputation d’un paradis vert et bleu où tout pousse, même les méditerranéens palmiers, figuiers et autres eucalyptus. Classée zone spéciale de conservation, l’île de Bréhat est aussi réputée pour les phoques gris et certains grands dauphins qu’on peut y observer. Plus de 120 espèces d’oiseaux, résidents ou migrateurs, fréquentent l’archipel.
Nous contournons la phare du paon, déjà entrevu hier, sur son rocher de granit rose qui s’élève à 22 mètres de haut et domine un gouffre entre deux rochers ; puis c’est le magnifique phare de la Croix qui s’offre à nous, avec cette particularité qu’il n’est peint en blanc du côté est uniquement. Nous n’accostons pas, il nous faut continuer notre parcours à la rencontre des huitriers pies, avec leur magnifiques becs orange, de l’aigrette garzette, et autres oiseaux emblématiques de l’archipel de Bréhat visibles en cette période de l’année.
Nous découvrons l’île verte et sa ferme de phycoculture (culture des algues). Vers midi, nous déployons pour la première fois le tarp pour profiter d’un peu d’ombre.
L’après-midi, découverte du moulin à marée du Birlot avec sa roue à aube, le tout admirablement bien restauré. Ce moulin a été construit en 1633 ; il a produit de la farine jusqu’en 1920. Sa spécificité réside dans l’alimentation en eau de mer du mécanisme. Il ne fonctionne pas directement avec le courant de marée qui actionnerait sa roue mais se sert néanmoins de celle-ci pour remplir l’étang qui lui sert de réserve d’eau.
Nous longeons la côte avec ses jolies demeures côtières avant de rejoindre notre bivouac sur l’île Ar Morbic. Esquimautage en soirée pour les plus téméraires d’entre nous !
Magnifique journée !
Dimanche 16 août 2020 : Île Morbic – Phare de L’Ost-Pic – Ploubazlanec (21 km), Claude
Départ peu après 9h de l’île inhabitée d’Ar-Morbic dans l’archipel de Bréhat, qui n’accueille guère que les huîtriers pies et quelques kayakistes. La météo est encore clémente, quelques nuages parsèment un beau ciel bleu et surtout la pluie si souvent redouté ne tombera pas.
Nous longeons tout d’abord Raguénès-Meur, un îlot à l’est de Bréhat ; c’est l’occasion de déguster à même le kayak quelques huîtres que nous estimons être de numéro 4, bien charnues ! C’est là que nous rencontrons un plaisancier et son fils venus récupérer leurs casiers. Il nous explique que chaque bateau immatriculé (cela est valable pour les kayaks également) a droit à 2 casiers. Les casiers sont des pièges rigides déposés au fond de l’eau. Un appât est placé à l’intérieur pour attirer les tourteaux, les crabes ou les homards. Une ouverture permet de laisser entrer l’animal, mais l’empêche de ressortir. Les animaux d’une taille inférieure à la taille légale seront rejetés à l’eau vivants. Ils sont également respectueux des habitats et ne créent pas de dommage sur les fonds marins.
Après une bonne traversée nous débarquons à Saint Riom pour la pause pique-nique. L’île Saint-Riom est une petite île bretonne, de moins d’un kilomètre de long, située à l’entrée de l’anse de Paimpol, au sud de Bréhat. Elle a été remise en culture maraîchère en 1978, produisant principalement de la pomme de terre nouvelle.
Moins d’un mile parcouru et nous voici au phare de L’Ost-Pic à l’extrémité est du récif des Mez-de-Goëlo, qui signale aux bateaux, l’entrée de l’anse de Paimpol. Le phare fut construit de 1893 à 1894. Une plate-forme à quelques centimètres de profondeur nous permet de débarquer afin d’admirer d’un peu plus haut le paysage d’îlots et de rochers. C’est aussi l’occasion de jolis plongeons pour les plus hardis !
Nous contournons ensuite par le sud, le Mez de Goëlo, un groupe d’îlots situés à la pointe de Plouézec.
Quelques miles encore et nous voici arrivés en fin d’après-midi au petit port de Loguivy, avec une orage qui ne cesse de menacer mais qui attendra que nous ayons débarqué pour éclater.
Le véhicule pour la navette retour nous attend sur le parking, nous disons au-revoir à notre guide Agnès qui nous a fait découvrir une côte magnifique ; il nous reste deux bonnes heures pour vider nos kayaks et ranger nos affaires. La recherche d’un restaurant s’avère compliquée, mais notre ténacité paiera et nous terminons ce périple confortablement installés à déguster crêpes bretonnes ou moules/frites, selon les envies.
Le club CKLOM participe à hauteur de 1000 € aux frais d’encadrement moniteur. En résulte un budget final de 450 € / personne, dont un peu moins de la moitié consacrée à l’encadrement.
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Photos : Hugo avec son Nikon 1 AW1