Sortie rivière sur le Lignon du Velay, ou comment frôler les records!
Ce dimanche 1er mars, le petit groupe de participants composé de Bilal, Jonathan et moi-même (Luc) s’est rendu sur le Lignon du Velay, un affluent de la Loire entre Yssingeaux et Saint Étienne. La difficulté globale est en classe III-IV. Les niveaux d’eau étaient géniaux, la météo l’était presque. Nous avons parcouru douze kilomètres (en kayak!) depuis le Pont de l’Enceinte jusqu’au lieu-dit du Montelly. Un vrai régal! Récit de notre expédition:
8h30: Nous nous retrouvons au club pour charger la remorque et le matériel. Nous attendons nos collègues du club de Villeurbanne, qui finalement ne viennent pas. La destination est rentré dans mon GPS: direction Pont de l’Enceinte!
10h15: Au bout d’environ 1h15 de route nous arrivons à destination. Nous décidons de faire la navette avant la navigation pour avoir des affaires sèches et un picnic à l’arrivée. Déjà nous avons des ennuis avec la voiture de Jonathan qu’il a fallu pousser pour repartir pour la navette (le chemin pour aller à l’embarquement est en fait de l’herbe en pente et boueuse). Heureusement que ma voiture avait quatre roues motrices! Le chemin menant au débarquement est encore pire et s’apparente plutôt à une spéciale du Paris-Dakar, dixit Jonathan. Nous laissons donc ma voiture pour éviter tout souci si l’état du chemin empire à cause de la pluie, alors que nous avions prévu l’inverse.
11h50: ENFIN! Nous embarquons, et la rivière met d’emblée dans l’ambiance avec un long rapide de classe IV, constituant la plus grosse difficulté du parcours. Mais tout se passe bien. Cependant nous évoluons avec prudence dans la mesure où aucun du groupe n’a jamais navigué sur ce tronçon.
Le Lignon du Velay est une rivière typiquement cévenole: les rapides sont entrecoupés de planiols pour récupérer. Ceci dit il y a des fois où les rapides se suivent de très près, et qui peuvent surprendre! Pourtant aucun bain n’est à signaler, et on note même quelques touches de spectacle entre les chandelles, les marches arrières dans les rapides et les appuis bien placés. Nous étions tous d’accord pour dire que par ce niveau d’eau, cette portion offre beaucoup de sensations, pour un pourcentage de risque faible. Nous avons croisés deux barrages sur notre chemin, tous deux sautables mais j’ai décidé de porter le deuxième, et ai donc fait la sécurité pour Jonathan et Bilal qui le passaient.
Et nous nous sommes aperçus que la rivière est dans un endroit du monde que la décence m’interdit de mentionner ici. Nous avons vu une usine à l’abandon, des ruines d’un vieux château, et des répliques naturelles plutôt bien faites des statues de l’île de Pâques.
13h50: Nous arrivons au point de débarquement mentionné sur le topo. Mais nous ne reconnaissons pas l’endroit où nous avons laissé la voiture et nous poursuivons donc notre navigation. Mais après 200m, c’est toujours le cas, et nous débarquons et rebroussons chemin à pied, avec portage du kayak dans les bois. Nous arrivons au chemin et vue sa pente, nous laissons les bateaux en bas sous la surveillance de Bilal, tandis que que Jonathan et moi continuons à pied bon train, pendant une bonne demie heure jusqu’au premier village, c’est à dire à plus de deux kilomètres du débarquement… De là, une étudiante charitable m’a ramené à l’endroit où nous avions laissé ma voiture, c’est à dire environ 5 kilomètres trop en aval…
15h15: Nous nous changeons et nous nous rendons compte que les affaires sèches de Bilal et nos picnics sont restés au départ dans la voiture de Jonathan! Dans la précipitation de l’échange des véhicules pour la navette nous avions oublié!
16h30: Une fois les sandwichs et la crème Mont Blanc au chocolat mangés, la remorque est chargée et attelée, puis nous repartons sur Lyon. Nous arrivons au club à 17h45. Déchargement rapide des bateaux et rapide escale au lavage automatique pour enlever toute trace de notre virée tout terrain.
Cette sortie a vu deux vice-records s’établir: celui du plus petit nombre de participants (le record étant à 2 sur la Loire en mars 2013) et celui de la navette la plus longue (le record étant à 2h10 sur l’Allier en juillet 2012).
Merci à Bilal pour avoir filmé la sortie avec la GoPro. Merci à Jonathan pour l’ouverture des rapides les plus durs!