Week-end kayak de mer à Hyères : Presqu’Île de Giens et Porquerolles (4-6 avril 2015)

Enfin les beaux jours arrivent et le club a réalisé sa première sortie week-end dans le sud. Hyères est un grand classique avec ses îles, ses plages blondes et sa chaleur torride. Ce fut l’occasion de sa première sortie en kayak de mer pour notre nouvelle mascotte : cékalomi.

Pour ce week-end de 3 jours, nous avons réalisé 3 circuits, en étoile depuis notre camping : Bormes-Les-Mimosas, Presqu’Île de Giens et Porquerolles.

Porquerolles

Porquerolles

Caractéristiques et itinéraires

Hyères se trouve dans le Var, au sud de la France au bord de la mer méditerranée. On la surnomme Hyères les Palmiers en raison des milliers de palmiers de toutes sortes plantés dans toute la ville.

Carte de France : Hyères

Carte de France : Hyères

Carte local : Hyères

Plan de situation des Îles d’Hyères

  • 3 parcours à Hyères :
    • Bormes-les-Mimosas,
    • Presqu’Île de Giens,
    • Porquerolles
  • Météo : très changeante
  • Niveau : intermédiaire à cause du mauvais temps la première après-midi, sinon le reste a été facile
  • Distance totale : 58 km (17 + 24 + 17) en 3 jours
  • Durée de navigation cumulée : 14h (5 + 5 + 4)
  • Vitesse moyenne estimée : 4 km/h, c’est peu dans l’absolu, mais compte tenu du vent quasi permanent, ça reste soutenu
  • Participants : 14 (dont 1 promeneuse), de 35 à 65 ans
  • Bateaux : kayaks de mer (9 K1 et 2 K2)
  • Température de l’air : 15°C, 10°C ressentis à cause du petit vent frais persistant
  • Température de l’eau : 15°C
  • Transport : 5h x 2 depuis Lyon
  • Coût : 131 € / personne (transport, logement, nourriture)

Logistique

Nous sommes partis de Lyon avec 2 minibus de 9 places chacun et une remorque avec les bateaux.

594 - Hyères - 06 avril 2015 - 17h01 - Presqu'Île de Giens - camion club et remorque

camion, remorque et kayaks

Hébergement en camping *** : 3 mobile home de 5 places avec douches, toilettes et cuisine.

mobile home

mobile home

Partis de Lyon la veille au soir (vendredi), nous arrivons tard dans la nuit au camping et nous mettons au lit à minuit.

Pour les vêtements de kayak, en raison des températures encore un peu fraîches, il fallait opter pour une tenue de mi-saison (manches longues, 2 couches) intermédiaire entre hiver et été. La tenue hivernale sans gant ni bonnet allait très bien.

Photos et vidéos

Jour 1 :  Bormes-les-Mimosas (samedi)

Itinéraire à Bormes-les-Mimosas

Itinéraire à Bormes-les-Mimosas

La journée commence tôt : levés à 8h30 pour un petit déjeuné copieux avant d’entamer notre première journée de navigation du week-end pascal. Nous partons à 10h avec les minibus et la remorque en direction de la plage de Cabasson à Bormes-Les-Mimosas où nous embarquons à 11h30.

Le temps est bon : une petite brise entre 10 et 20 km/h, une houle de moins de 50 cm et surtout un grand ciel bleu avec un beau soleil. Nous prenons la direction du Lavandou au Nord-Est de notre position.

Une petite pause d’un quart d’heure vers 12h45 sur la plage de la Grande Calanque permet à tout le monde souffler un peu et de profiter du cadre.

cékalomi dans la Grande Calanque

cékalomi dans la Grande Calanque

Nous repartons en direction de la Baie du Gaou.

Nous faisons une pause casse-croûte à 13h45 plus tard sur la plage du Gaou.

Notre mascotte Cékalomi rencontre un immense succès :

Après 1h30 de repos, on repart en sens inverse.

Sur le chemin du retour, nous devons faire face à un changement radical de météo : à partir de Cap Benat nous sommes exposés à des vents puissants (50 km/h) et à une houle importante (presque 2 m). Ces conditions vont durer 2 heures et s’apaiser seulement arrivés à destination sur la plage Cabasson juste après le Fort de Brégançon. Pour des raisons évidentes, pas de photo de ce moment fort.

Pour affronter ces conditions difficiles, voici les conseils de sécurité que nous avons mis en pratique :

  • Toujours avoir de l’eau et des barres énergétiques à porter de main, pour faire face à un coup de pompe en cours de navigation.
  • Rester en groupe, si besoin constituer plusieurs groupes, ne laisser personne seul. Ce qui implique d’être très vigilant, ce qui est difficile à mettre en pratique sans discipline.
  • S’éloigner du rivage pour éviter que le vent et la houle projette les bateaux ou les kayakistes ayant dessalé sur les falaises.
  • Naviguer face au vent, même si cela conduit temporairement à prendre le large. Car le vent de travers peut déstabiliser ; et le vent arrière provoquer le surf, pratique pas évidente pour les débutants.
  • Toujours attaquer les vagues de front. Les kayaks de rando ayant pour certains une coque plate avec une très faible stabilité secondaire ou une forme gironnée vulnérable aux vents, il faut lutter pour maintenir sa stabilité.
  • Sortir les gouvernails, pour les bateaux qui en sont équipés. Il permet d’avoir un bien meilleur confort pour naviguer malgré le vent.
  • Débarquer dans les rouleaux avec précaution : une personne par vague, bien perpendiculaire à la vague en se servant de la pagaie comme gouvernail.
  • En dernier ressort, débarquer sur la première plage venue (mais pas à flanc de falaise) ou faire demi-tour si cela vaut le coup.

Pour certains, jouer à saute mouton sur la houle fut un plaisir, tant que que vent était de face. Pour d’autres, l’angoisse de dessaler a gâcher la fête. Pour les kayakistes dépourvus de gouvernail, le maintien du cap a été une vrai épreuve et a pu nécessiter pour l’une d’entre nous d’être amarrée à un compère plus expérimenté via une corde de sécurité. Le grand virage autour du Fort de Brégançon ne fut pas une partie de plaisir : vent et houle de travers puis de dos, sueurs froides garanties. En définitive, tout le monde est arrivé à bon port.

Nous arrivons enfin à 18h au Fort de Brégançon.

Durée de navigation : 5h dont 2h dans ces conditions difficiles.

Après s’être changé et avoir monté les kayaks sur la remorque, nous prenons en charge une auto-stoppeuse. Il s’agit d’une kayakiste en détresse s’étant arrêtée là à cause de la météo et cherchant à rejoindre son véhicule garé non loin de notre camping de résidence. Nous l’aidons volontiers, un peu de solidarité entre kayakistes !

Nous arrivons finalement à 20h au camping et passons à l’apéro après une bonne douche chaude. Une petite liqueur de vanille et un punch plus loin, nous entamons les spaghetti bolo. Extinction des feux à minuit, veillée jusqu’à 2h pour les noctambules.

Jour 2 : Presqu’Île de Giens (dimanche)

Itinéraire à la Presqu'Île de Giens

Itinéraire à la Presqu’Île de Giens

Levé à 8h, petit déjeuné à 8h30. Il pleut. Chasse aux œufs de pâques à 10h dans le camping. Mince, les gamins ont déjà fait la razzia, il ne reste presque plus rien ! Voilà 3 œufs en chocolats découverts par hasards, et il n’en reste plus pour Hugo, skandal !

Vu le mauvais temps, on se rabat sur une petite promenade le long de la plage La Capte attenante au camping, sous la pluie.

A 12h, nous embarquons sur cette même plage en direction des grottes de la Calanque du Blé au bout de la Presqu’Île de Giens pour un aller/retour de 24 km en 5h. Pour l’instant nous avons de la chance : ni vent ni vagues à l’horizon mais un ciel couvert.

Sur le chemin, nous faisons une halte sur l’Île du Grand Ribaud pour casser la croûte pendant 1h. De là nous avons une vue parfaite de la côte Sud de la Presqu’île de Giens et sur Porquerolles. Le ciel commence à se dégager légèrement, quelques éclaircies bienvenues font leur apparition.

Nous passons par la Pointe Escampo-Barriou surmontée d’un ancien phare du 19ème siècle et équipée d’un escalier en blocs de calcaire donnant accès à la petite calanque en contrebas.

267 - Hyères - 05 avril 2015 - 15h22 - Presqu'Île de Giens - Pointe Escampo-Barriou

Pointe Escampo-Barriou

Arrivés à la calanque du Blé, nous visitons deux grottes marines accessibles facilement en kayak. Prévoir le flash pour les photos et une lampe frontale puissante pour le bonheur des yeux. Ces grottes très proches l’une de l’autre sont assez vastes pour qu’on y rentre à plusieurs kayaks (plus de 5), mêmes les K2 (kayaks de 2 places, plus larges et plus longs) peuvent y entrer aisément. L’eau éclairée de l’extérieure est d’une couleur turquoise magnifique. Heureusement la faible houle (<30 cm) n’empêche pas leur accès. Nous surprenons des plongeurs dont le seul indice de la présence sont les faisceaux de lumière qu’ils projettent sous l’eau. Décidément, il y a foule même à cette époque de l’année, pourtant l’eau est encore fraîche : 15°C à peine…

grotte n°1

Nous repartons en sens inverse sous un vent avec des rafales de 40 km/h et des vagues de 50 cm qui vont nous accompagner jusqu’à la Pointe Escampo-Barriou d’où nous seront à l’abri par la suite.

Arrivés à la plage La Capte à 18h, nous débarquons avec des rouleaux qui nous obligent à la prudence. C’est alors qu’Hugo percute Georges et le met en travers sur la crête d’un rouleau rendant un dessalage quasi-certain, ce dernier redresse la barre et se remet immédiatement d’attaque en front de vague à temps pour arriver sur le sable en toute sécurité. Belle leçon technique de Georges ! Et pénitence pour le fautif 🙂

coucher de soleil sur la plage La Capte

coucher de soleil sur la plage La Capte

Le mauvais temps en ayant découragé quelques uns, certains se sont tournés vers la terre ferme pour cette journée au temps maussade. Le sentier littoral des plages de la côte Est vers le port du Niel est magnifique, la randonnée à durée 4h. Les marais salins sont riches d’une faune exceptionnelle.

A 19h, préparation collective du repas du soir. Puis apéro : punch et une bière belge « 3 Monts » bien chargée… Enfin repas à 20h et dodo à 23h.

Jour 3 : Porquerolles (lundi)

Itinéraire à Porquerolles

Itinéraire à Porquerolles

Levé tôt à 7h pour un petit déjeuné express avant de ranger et nettoyer les mobiles homes dont nous rendons les clefs à 9h. Et oui, c’est tôt, mais impossible de faire la visite d’état des lieux à un autre moment.

Finalement, nous embarquons à 10h de la plage du Prado juste à côté de la Tour Fondue au Sud Est de la Presqu’Île de Giens en direction de l’Île de Porquerolles.

Plage du Pradeau, vue sur l'Île du Petit Ribaud

Plage du Pradeau, vue sur l’Île du Petit Ribaud

Très beau temps pour ce lundi de pâques : grand soleil, peu de vent et pas de houle.

Île du Grand Ribaud, Île du Petit Ribaud, Île du Ribaudon

Île du Grand Ribaud, Île du Petit Ribaud, Île du Ribaudon

Nous débutons directement la traversée vers Porquerolles en passant près des Îles suivantes :

  • Île du Grand Ribaud, la plus grande, à 1 km de la Tour Fondue est une île rocheuse privée avec un phare en pointe Sud appartenant à l’état,
  • Île du Petit Ribaud, très verte contrairement à son grand frère, surmontée d’une maison apparemment abandonnée,
  • Île du Ribaudon, la plus petite et la plus proche de la Tour Fondue, n’est qu’un gros rocher prolongeant le Petit Ribaud
traversée en groupe vers Porquerolles

traversée en groupe vers Porquerolles

Nous arrivons à Porquerolles par sa pointe Nord Ouest en passant devant la balise Jeaune Garde et l’île du Petit Langoustier, nous bifurquons vers la Calanque du Maure en direction du port de Porquerolles sur la côte Nord. On peut distinguer clairement un fort militaire, classé aux monuments historiques, construit à l’initiative de Napoléon Ier.

Nous faisons une petite pause sur la plage d’Argent qui est la plus fréquentée de l’Île de Porquerolles. Vu ses eaux turquoises, cela se comprend. C’est avec beaucoup de peine, qu’on se remet en ordre de bataille et quittons cette plage splendide.

Nous poursuivons notre périple jusqu’au port de Porquerolles qui est bordé de jolies maisons.

Retour en direction de l’Île du Petit Langoustier. Lors du passage du Cap Rousset dans la petite passe entre les rochers, voila que Christophe met son kayak en travers, bloquant l’accès à tous les kayaks à la queue leu-leu. Mais Vincent, Hugo et Muriel passent par une autre anfractuosité de la roche un peu à gauche de la passe pour se frayer un chemin…

Puis nous contournons la pointe Est avec le Fort du Langoustier.

Nous rencontrons un vent de 30 km/h et des vagues de 50 cm le temps de ce petit crochet. Pour s’arrêter finalement à 13h sur la plage du Langoustier où nous cassons la croûte à l’abri du vent.

Tentative collective de domestication d’un goéland géant, on essai de lui apprendre à faire le beau pour avoir à manger, mais il ne fait que manger… pas très concluant.

goéland pas farouche

goéland pas farouche

Séance bronzette et sieste jusqu’à 15h.

cékalomi se chauffe au soleil

cékalomi se chauffe au soleil et veille sur nos bateaux

Et on amorce le retour en passant sous le Fort du Langoustier, on le distingue facilement car il est… tout rose !

Passage devant le Fort du Langoustier

Passage devant le Fort du Langoustier

On repasse encore une fois devant la balise Jeaune Garde avant d’entamer notre traversée finale.

Rocher de Jeaune Garde

Rocher de Jeaune Garde

Traversée jusqu’au Prado dans un calme plat et débarquement à 16h. Gilles nous fait la preuve de sa technique d’esquimautage récemment acquise à la piscine.

démonstration d'esquimautage par Gilles

démonstration d’esquimautage par Gilles

Après s’être changé, corvée de nettoyage et rangement des bateaux sur la remorque. Puis départ à 17h pour Lyon avec casse-croûte sur une aire d’autoroute avec les restes de nourriture du week-end. Arrivée au club à minuit.

Le Salin des Pesquiers (Salins d’Hyères)

Sur la route, on passe devant les salins d’Hyères qu’on a tout le loisirs de photographier dans les embouteillages…

Côté faune, on n’a pas vu grand chose : des cormorans, des goélands à gogo et quelques cygnes et flamants roses de très loin. Sans doute à cause du vent.

 

Voilà, pour la sortie annuelle à Hyères qui est un site exceptionnel si tant est qu’il fasse beau temps !