Une cure de kayak dans le Morvan (du 25 au 27 septembre)
En ce week-end ensoleillé Mylène nous a proposé de participer à un stage de survie en milieu hostile au rallye de la Cure, dans le Morvan, région réputée pour sa couverture téléphonique exceptionnelle, mais surtout: terre natale de notre dévouée et irremplaçable organisatrice. Au programme: navigation sur la haute et la basse Cure, passage de rapides célèbres comme le saut des sept taureaux et le saut du Gouloux, et une super ambiance avec quelques dossiers qu’il me sera difficile de ne pas divulguer (désolé Mylène…). Le groupe était composé de Mylène, Cathy, Tatiana, Alexei, Bilal, Chrystopher, Lucien, Pierre-Yves et moi même (Luc) à partir de samedi midi. Ce fut un weekend comme on les aime au CKLOM, c’est-à-dire avec des sketches, un temps magnifique et une rivière superbe!
Le départ de Lyon se fait vendredi soir pour tout le monde sauf moi qui rejoint le groupe samedi, partant directement de la région parisienne. Quel que soit le lieu de départ, il y a bien 250 km à parcourir. Le groupe établit ses quartiers dans un chalet du camping du lac des Settons. Mylène fait preuve d’anticipation en nous avertissant de la présence de piles de pont pendant son sommeil.
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Samedi 26 septembre:
La matinée est destinée à une découverte de la haute Cure, de Nataloup jusqu’au pont du Montal. La navigation se fait en partenariat avec le club de Cahors. Je me suis laissé dire que tout s’est bien passé, jusqu’à ce que je vois Chrystopher débarquer avec un pouce ayant doublé de volume, et Cathy avec une joue en sang. Les responsables seraient respectivement les cailloux du saut du Gouloux et des 7 taureaux. Chrystopher décide donc de ne pas naviguer l’après-midi afin de se préserver pour dimanche. Tatiana n’a pas navigué le matin, mais s’est occupée de ramasser des champignons (bolets et cèpes). Rassurez-vous, ces champignons ont été bien utilisés!
Après-midi: Avec un niveau d’eau bien supérieur à ce matin, les sketches commencent dès l’embarquement. Ce dernier se fait à l’américaine mais il se finit souvent par un esquimautage. Néanmoins nous avons eu trois tuiles en 50 mètres: deux bains et une perte de pagaie. Ma responsabilité a été engagée avec le motif suivant: porte la poisse. Tout de suite les grands mots, nan mais! La suite se poursuit avec un seuil rappelant, où donc une sécu est mise en place. Cela a été l’occasion pour moi de confirmer la capacité du Mamba à se faire enterrer dans les règles de l’art.
Nous approchons ensuite du saut des sept taureaux: un seuil constitué ensuite d’un gros rouleau à gauche et d’un pleureur à droite, il faut bien viser pour éviter les magnifiques chandelles ou enterrements que nous avons pu voir. Je me suis même payé le luxe de le repasser une deuxième fois! L’enchaînement avec le saut du Gouloux est quasi immédiat. Ce fameux saut est en réalité un double seuil, le premier pouvant s’apparenter à la chute de SPB (en beaucoup plus étroit et pentu), le deuxième à la machine à laver en plus violent. Il y a néanmoins une autre passe au milieu, une petite pissette, que Lucien et Bilal ont passé avec grâce, technique et propreté (c’est de l’ironie hein!) en Topo Duo.
La suite est beaucoup calme et se poursuit sans problèms (prononcer le « s » à la fin, merci Mylène!). La descente se termine par les truites, une longue ligne droite de trains de vagues avec des possibilités de surf et de slaloms.
21h: La journée commence (désolé Tatiana). Au menu: crudités et pâtes à la sauce tomate, agrémentées des champignons cueillis le jour même, en remerciant Tatiana qui a finalement accepté de sacrifier le seul cèpe ramassé parmi les nombreux bolets dans la sauce aux champignons. La fatigue se fait sentir au sein du groupe, même que Bilal a eu du mal à finir son assiette de pâtes! Je rentre à Avallon, arrachant au passage des plumes à une chouette qui s’est envolée tardivement du bord de la route.
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Dimanche 27 septembre:
10h: ça y est, le tant attendu rallye commence! Daniel, l’ancien entraîneur de Mylène, se joint à nous pour la descente, et Lucien et Bilal décident de rattraper leur performance d’hier en décidant de faire le rallye en K2. Le niveau d’eau est bien inférieur à celui d’hier, et le 2e seuil (celui qui rappelle) ne faisait plus rire, puisqu’il a fallu lancer une corde pour secourir une nageuse tombée d’un raft. Vient ensuite le saut des 7 taureaux. Les cailloux sont plus apparents, l’approche correcte du seuil devient primordiale pour passer en toute propreté. Soulignons qu’aucune vitesse n’était nécessaire, une bonne grosse circulaire à droite pour éviter le pleureur suffit (© Daniel). Et c’est que j’ai bien failli m’en prendre une puisque Mylène a passé ce saut trois fois… et a baigné trois fois! Quand je vous dis que je porte la poisse! Pour le saut du Gouloux, je me décide à tenter la pissette du milieu. Mais je me rate et manque de passer le saut en marche arrière par la voie normale! Seul Pierre-Yves aura réussi le challenge. Alexei s’engage dans le saut, et tente le stop entre les deux seuils, sauf que Pierre-Yves ne l’a pas su, et manque de le tamponner. Je profite du planiol qui suit pour m’exercer à l’aspergitude (ce néologisme n’est pas de Mylène, mais de moi) aves Lucien et Bilal, en finissant par un go-fast dans le rapide des truites. Puis nous mangeons un petit bout au soleil avant de reprendre la navigation de l’après-midi. Quelque chose me dit que j’ai finalement bien fait d’emmener mon pot de Nutella…
14h: Tatiana nous rejoint sur l’eau, en Topo avec Alexei. La basse Cure ne présente pas de difficultés particulières. Il y a cependant un petit seuil qui surprendra ceux qui se sont endormis entre temps, et le saut du moulin (petit barrage à sauter au niveau d’un ancien moulin). Tatiana aura interrompu en urgence une reprise pour attraper un magnifique cèpe. Une petite collation nous attend à l’arrivée avec tranches de quatre-quarts et café ou grenadine. Ensuite nous regagnons le départ pour la remise des prix à gagner, qui vont des spécialités et bouteilles locales au kayak de rivière. Pierre-Yves a gagné un DVD sur la course en ligne (très utile pour la rivière), Bilal un lot de spécialités du Morvan et Cathy a gagné une jupe en nylon.
Puis retour sur Lyon ou Paris pour moi, dans les bouchons bien entendu! Mylène, je prends la liberté de te remercier au nom du groupe, ce fut un super weekend! Merci à Alexei, Chrystopher et Tatiana pour les photos!
Le montage vidéo est disponible ici!