Paysage typique

En ce samedi 27 février, Alexei a décidé de remplacer la traditionnelle séance eau-vive du samedi matin par une sortie rivière facile de cl. II-III sur le Chéran, une rivière non loin d’Annecy. Yamina, Chrystopher, Damien, Élie, Pierre-Yves et moi-même (Luc) ont décidé de participer à cette sortie organisé par notre cher Alexei. Nous aurions bien aimé profiter de la météo clémente promise par Météo France, mais il n’en sera rien, et à vrai dire, la baisse dangereuse du mercure observé dans la voiture était plutôt inquiétante (+5.5°C à l’embarquement). Cette descente aurait pu être sans encombre, mais il semblerait que je sois désormais le « roi du sketch » d’après Pierre-Yves (vous allez comprendre).

Le RDV est fixée à 8h30 au local rue Aulagne à Oullins. Je constate que ma réparation sur la prise de la Tacen marche, pour une fois que nous avons une remorque dont tous les feux sont fonctionnels! Yves se désiste finalement par crainte des bouchons des vacances, que nous n’avons pas rencontré d’ailleurs. Mais nous faisons un faux départ puisqu’à peine quitté le local Damien se rend compte qu’il a oublié sa pagaie. Et au passage du tunnel de l’Épine, je me rends que j’ai oublié sur la table du garage ma combi et mon shorty… Décidément, il faudrait que je commence à faire une liste de tous mes gags en kayak! Heureusement, Damien trouve au fond de son sac un pantalon en polaire et me le prête. Mais cela m’empêche de passer le dévaloir du départ, puisque pour la rejoindre, il faut marcher dans l’eau (parce que sur l’eau ça marche moins bien…) jusqu’aux cuisses, et avec un pantalon en polaire…

Chrystopher et Damien ont fait le choix de naviguer en Wavehopper, ce qui a valu à Alexei d’expliquer au moins 3 fois le déroulement de la navette. Après les passages acrobatiques du dévaloir d’Élie et Pierre-Yves, la descente peut commencer. Le Chéran coule dans une gorge en forme de half-pipe magnifique, le dépaysement est garanti total!

Tout se passe pour le mieux, nous profitons des gros blocs pour s’entraîner à la chicane, et des vagues pour surfer, ce qui occasionnera des esquimautages et un « pas passé loin » pour moi, heureusement que la pointe de Pierre-Yves était là, il est vrai qu’esquimauter avec très peu de fond est délicat.

Et c’est là que commence le sketch: l’arrivée du parcours est marquée par un barrage incliné, pouvant être infranchissable en fonction du niveau d’eau. Néanmoins, nous avions préalablement repéré le barrage et identifié une passe en longeant la rive droite. Tout le monde passe correctement, mais Yamina se fait avoir et baigne… en dehors de la zone de rappel. Tandis que les autres avancent, je me fait coincé car pas assez serré au bord, et c’est parti pour quelques minutes d’essorage, avant d’en sortir par moi-même, et un ego ruiné par cette erreur de débutant… Et pendant ce temps-là 50m en aval, pendant qu’Alexei aide Yamina à vider son kayak, Élie: « dites, ça fait un moment que Luc est coincé, vous êtes sûrs qu’il s’amuse?? ». Plus de peur que de mal, mais cela fait un sketch de plus, et une frayeur de plus. J’aurais mieux fait de m’inscrire dans un club de tricot tiens! Heureusement, un gros picnic et des thermos de thé et tisane nous attendaient dans les coffres des voitures, avec notamment la Verveine-Miel d’Élie qui est en passe de devenir aussi célèbre que le thé Earl Grey d’Alexei!