L’hiver est là, enfin presque, et nos kayakistes migrent dans les eaux chaudes… des piscines! Tels des migrateurs recherchant la chaleur des hémisphères opposés, l’aventure kayakistique se prolonge par des activités ludiques mais aussi technique. Car il faut bien lâcher le mot magique: ES-QUI-MAU-TAGE. L’esquimautage, c’est cette manœuvre de retournement de son embarcation développée par les esquimaux pour qui dessalage au milieu de la banquise signifiait la mort assurée. Pour les pagayeurs modernes, ne pas savoir esquimauter  c’est surtout synonyme de bain forcé en rivière, mais aussi avouons le un peu, synonyme d’une lessive de l’amour-propre.

Car comme le disait Maitre Yoda, en rivière l’esquimautage ça ne s’essaie pas, on le fait ou on ne le fait pas.

Alors l’hiver c’est piscine, pour s’exercer ou transférer son savoir et ses « trucs » à ses collègues pagayeurs. L’instinct de l’eau, la technique, les planches ou les rebords de la piscine, tout est bon pour progresser, et pour « sortir » son premier esquimautage! Pour les cadres du club, savoir qu’un pagayeur maîtrise l’esquimautage change l’approche de l’enseignement, permet des bonds techniques considérables et ouvre le choix des rivières possible pour la pratique.

D’accord, l’esquimautage en piscine ne se transpose pas toujours immédiatement en rivière, mais ce n’est q’une question de temps. et nos cadres utiliseront des rapides « écoles » pour l’apprentissage de l’esquimautage. Mais après que d’histoires à raconter en soirée de stage, quand on a « tapé l’esquimo » au milieu du rapide ou après une figure de free-style volontaire ou non.