Sortie eau-vive sur la Glueyre le 10/04/16
Suite à un épisode cévenol dans la nuit du 4 au 5 avril qui remplit nos rivières préférées et passe outre les consignes d’Hugo quant à l’envoi du programme hebdomadaire, Bilal, Élie, Jean et Luc (moi-même) partons naviguer dans la vallée de l’Eyrieux le dimanche 10 avril. Nous avons constitué deux groupes: Élie et Jean partent sur la Classique de l’Eyrieux, Bilal et Luc rejoignent Bruno, Guy et sa fille Ariane sur la Glueyre. Certains ont avalé les kilomètres puisque Guy et Ariane sont venus de Grenoble, et moi de… Versailles! Pas autant que les ligneux mais presque! (désolé Thierry j’ai pas pu m’en empêcher!).
La Glueyre est une rivière de difficulté globale en classe IV-V avec néanmoins quelques planiols pour récupérer, avec une physionomie alternant des grilles, des seuils voire des chutes (au moins deux). Le début de la rivière met de suite dans l’ambiance avec un bel enchaînement de seuils, où l’on a observé les effets du téléphone arabe pour la passe (celui qui s’engage donne la solution au suivant et ainsi de suite). Et c’est rapidement l’arrivée à la première chute: le pigeon vol (ou le tir aux pigeons, tout dépend comment vous la négociez): l’entrée est tellement étroite qu’il faut rentrer les coudes, et il est fréquent de se faire enterrer!
Nous arrivons ensuite à une étroiture à peine plus large que nos kayaks, dont la sortie est un rouleau assez rappelant. Il est donc impératif d’arriver avec beaucoup de vitesse. Guy ouvre et esquimaute à la sortie, Ariane le suit et termine en chandelle, Bilal et Luc se sont faits enterrer, tandis que Bruno est passé les doigts dans le nez.
La suite se poursuit sans problèmes et nous arrivons un barrage avec une glissière très mal pavé car elle se termine en chicane. Luc termine en double cravate dans la chicane, mais du bon côté, ce qui l’a aidé pour se dégager sans aide extérieure.
Arrive ensuite délicat à cause d’un rappel peu rassurant, et avec une sécu difficile à mettre en place. Nous choisissons donc de tenter la pissette à gauche, et ça passe même très bien, il n’y a qu’à se laisser glisser sur la dalle.
On notera le bain stupide pour Luc dans un seuil suivant assez mal négocié il faut le dire (1er esquimautage réussi dans le rouleau, mais pas le 2e pour en sortir car plaqué contre la falaise). Nous enchaînons ensuite sur un dévaloir très abrupt (on pourrait parler d’une chute). Nous mettons en place une sécu encordée. L’entrée est constitué d’un petit seuil, mais assez vicieux puisqu’il déstabilise pas mal de monde (boussole, marmites) et on est donc mal placé pour aborder la chute. Cependant tout le monde passe propre, sauf Luc (décidément!) qui se paie le luxe d’un esquimautage en ratant le saut du premier seuil, et le force à faire un stop-reprise pour éviter la marche arrière.
Ce dévaloir est suivi d’un autre seuil sympa, ouvert par Bilal, et où Luc a pu démontrer ses capacités à passer sans faire de giclée.
Et c’est l’arrivée sur la célèbre, l’incontournable, la tant redoutée chute de la queue du diable, passage le plus dur de la Glueyre, dont le nom à lui seul fait la réputation de la rivière. Nous sommes rattrapés par un autre groupe, les premiers passages sont propres, mais plus ça va, plus les passages sont chaotiques, et Ariane, Guy et Luc décidons de porter, tandis que Bruno passe avec style, ainsi que Bilal, un peu plus en force, et sauvé par la sécu et son esquimautage rodéo. Pour le rembarquement Guy et Luc choisissent de sauter après le bateau, pour les sensations.
Nous avançons vers le débarquement du parcours (il reste en réalité 2km environ, mais notre motivation a fait que nous avons choisi de débarquer plus tôt que prévu). Ce fut une descente très agréable, avec un super groupe! Merci à Bruno et Guy de nous avoir emmenés sur ce magnifique parcours. À refaire à la prochaine occasion!